Déjà ralentie en 2019, la croissance norvégienne devrait basculer en territoire négatif en 2020 du fait de la diffusion de l’épidémie de coronavirus et de ses conséquences induites sur l’économie et la demande mondiale de pétrole.
Exportations en berne et premières mesures de confinement
Les exportations de biens et services dans le secteur de l’énergie représentent une part importante du PIB norvégien (près de 20%). Aussi, la chute de la demande mondiale de pétrole devrait-elle fortement impacter l’économie qui, de l’aveu même du gouvernement, sera en récession en 2020.
Au-delà du recul des exportations, accentué par la limitation des mouvements de biens et personnes aux frontières, l’investissement public comme privé pâtira du faible cours du brut, tombé à USD 20 par baril de Brent fin mars, et synonyme de baisses de rentabilité des projets. Alors que d’importantes dépenses d’infrastructures avaient été engagées en 2019, celles prévues en 2020 (équipements routier et autoroutier notamment) sont gelées.
Bien que relativement épargnée par l’épidémie de coronavirus (16 décès recensés en date du 31 mars) la Norvège a tout de même vu le nombre de nouveaux cas se multiplier, ce qui l’a finalement amenée à opter pour des mesures de limitation des déplacements et de distanciation des personnes. Les écoles et universités ont été fermées (le 12 mars), avant que le pays interdise l’accès à son territoire aux non-résidents (le 16 mars). Les déplacements non professionnels ont, quant à eux, été très fortement découragés. Pour compenser les pertes induites de revenus, notamment pour les secteurs touristique, du commerce de détail, ou encore des transports, le gouvernement a engagé un important effort budgétaire sous forme de prêts garantis et de reports de charges
(cf. encadré).