L’indice du climat des affaires de la Commission, quant à lui, est resté stable. Par ailleurs, l’indice des directeurs d’achats (PMI) pour le secteur manufacturier a de nouveau augmenté en novembre et se rapproche de son niveau observé en août. L’indice PMI pour les services, en revanche, a légèrement diminué pour s’établir à 51,9, alors qu’il était toujours à 53,5 en août. Cette divergence de trajectoire entre l’industrie manufacturière et les services a fait craindre qu’après un déclin prolongé de l’industrie manufacturière, le secteur des services devienne, à son tour, un frein majeur à la croissance. Les données historiques montrent, toutefois, que lorsque le climat dans le secteur manufacturier se stabilise, comme cela a été le cas ces derniers temps, le secteur des services tend également à se stabiliser.
Les données d’enquête pour l’Allemagne se sont légèrement ressaisies, ce qui a constitué un soulagement après le déclin marqué et prolongé du secteur manufacturier. L’indice PMI pour ce dernier s’est fortement repris depuis son point bas atteint en septembre et s’approche désormais des niveaux observés pour la dernière fois en mai. Pourtant, à 44,1, il reste bien en dessous de 50, ce qui confirme la poursuite de la contraction à un rythme toutefois plus lent. Le PMI pour les services a de manière générale été stable au cours des derniers mois, après la forte baisse observée en septembre. Enfin, l’indice ifo du climat des affaires s’est légèrement amélioré en novembre. Concernant plus particulièrement les attentes, on observe une reprise dans l’industrie, les services et le commerce. En revanche, le rebond des attentes en matière d’exportations en octobre, depuis un niveau très bas, a été de courte durée : un nouvel affaiblissement est apparu en novembre.
En France, le climat des affaires, après avoir ralenti en 2018, a rebondi en début d’année. Ces derniers mois, il s’est stabilisé à un niveau bien supérieur à sa moyenne de long terme. Par ailleurs, le climat du marché du travail s’est de nouveau amélioré en novembre, ce qui est de bon augure pour les dépenses des ménages. En Italie, le PMI pour l’industrie manufacturière a légèrement baissé pour atteindre un faible niveau de 47,6, tandis que les services ont considérablement chuté en novembre (de 52,2 à 50,4). En Espagne, les deux séries se sont quelque peu ressaisies en novembre, mais, à 47,5, l’industrie manufacturière reste sous pression. Les services se portent mieux à 53,2.
Le tableau le plus complexe à dessiner est celui des États-Unis. Après avoir chuté à 50,3 en août, le PMI Markit pour le secteur manufacturier américain s’est redressé les mois suivants, atteignant 52,6 en novembre. Quant à son équivalent de l’Institute for Supply Management, il est passé sous la barre des 50 points en août, et en novembre il a perdu 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 48,1. L’indice ISM pour les entreprises non manufacturières avait, quant à lui, considérablement augmenté en octobre, jusqu’à 54,7. Cette amélioration a été de courte durée, l’indice ayant baissé à 53,9 en novembre. En revanche, l’indice PMI Markit pour le secteur des services a connu une amélioration, passant de 50,6 à 51,6 Enfin, en Chine, l’indice PMI de Caixin pour le secteur manufacturier a fait mieux qu’anticipé (58,1 après avoir atteint 51,7 en octobre) tandis que l’indice PMI établi par le bureau national des statistiques (NBS) a enregistré une hausse à 50,2 en novembre, contre 49,3 le mois précédent. Ces chiffres ont suscité l’espoir d’une stabilisation de la croissance chinoise.