D’après les premières estimations, l’activité mexicaine a reculé pour le troisième trimestre consécutif au T4, de 0,3% en g.a. L’industrie manufacturière a été la plus touchée, enregistrant un recul de près de 2%. Sur l’ensemble de l’année 2019, le PIB réel a reculé de 0,1%, après avoir progressé de 2% en 2018.
La croissance devrait légèrement rebondir en 2020 (+0,6%), mais restera nettement inférieure à son potentiel (estimé à 2,5% par le FMI). En effet, un an après son arrivée au pouvoir, la politique économique d’Andres Manuel Lopez Obrador reste difficile à lire et pèse sur l’investissement. L’avenir du secteur énergétique soulève également de nombreux doutes, renforçant la méfiance des investisseurs, domestiques et étrangers. Dans le même temps, le risque de dérapage des finances publiques augmente : dans un contexte de faible croissance, maintenir la politique d’austérité souhaitée par le gouvernement s’avèrera de plus en plus difficile.