L’Insee a publié son climat des affaires pour janvier ainsi que son enquête trimestrielle dans l’industrie. Ces deux enquêtes reflètent un manque de dynamisme, sans marquer de nouvelle détérioration. Concernant les prix de vente, les évolutions observées sont encourageantes, les récents évènements en mer Rouge pourraient toutefois inverser la tendance.
En France, le climat des affaires de l’Insee (à 98 en janvier 2024), s’est révélé stable par rapport à décembre. Il demeure, toutefois, en-dessous de sa moyenne de long-terme pour le 4e mois consécutif. Un indicateur d’une conjoncture plutôt faible donc, mais qui ne se dégraderait pas davantage.
L’enquête trimestrielle de conjoncture dans l’industrie a révélé, quant à elle, que les entreprises ont diminué leurs prix de vente pour la première fois depuis juillet 2020 (-0,4%). Une tendance qui pourrait n’être que transitoire puisque le solde d’opinion (issu de l’enquête mensuelle) sur l’évolution prévue des prix de vente dans les 3 prochains mois a rebondi à +4 en janvier, une conséquence possible des évènements en mer Rouge. Il se situait en zone négative les 2 mois précédents.
Dans le commerce alimentaire, en revanche, le solde d’opinion sur les prix prévus passe en négatif, à -12 en janvier 2024. Il s’établissait à +50,2 en janvier 2023, montrant bien l’amélioration très nette de l’environnement inflationniste entre les deux périodes. Enfin, dans les services, le solde d’opinion sur les prix prévus est relativement stable (+6 en janvier 2024 après +5 en décembre 2023).
Au global, ces chiffres sont en ligne avec une poursuite de la désinflation attendue en ce début d’année : l’inflation (mesure nationale de l’Insee) passerait de 3,7% a/a en décembre 2023 à 2,2% a/a en mars, selon nos prévisions, principalement en raison de la baisse des prix de l’alimentation.
Stéphane Colliac
Economiste Senior, France-Allemagne
