En mars, la conjoncture des principales économies de l’OCDE est restée positive. Alors qu’aux États-Unis, il s’agit d’une dynamique de croissance qui se poursuit, l’Europe continue de bénéficier d’effets de rattrapage dans les secteurs énergivores, qui avaient ralenti leur production pendant l’hiver, et dans les matériels de transport qui bénéficient de la réduction des difficultés d’approvisionnement. Cela a bénéficié à l’emploi, dont le dynamisme s’est amélioré (probablement temporairement) en Europe par rapport au 4e trimestre 2022.
Le reflux de l’inflation énergétique a entraîné une désinflation, relative, car l’inflation sous-jacente n’a pas marqué le même repli, tant aux États-Unis qu’en Europe, tandis que l’inflation alimentaire a atteint de nouveaux plus hauts en Europe. En conséquence, le redressement de la confiance des ménages reste très modéré et ne se traduit pas encore dans nombre de pays dans les intentions d’achat.
D’après nos prévisions, les perspectives de croissance au 1er trimestre 2023 s’annoncent assez hétérogènes : du Royaume-Uni (où une croissance négative ne peut pas encore être écartée) aux États-Unis ou au Japon (où la croissance devrait ressortir franchement positive), en passant par l’Allemagne (qui devrait avoir évité la récession) et la zone euro dans son ensemble (en croissance modérée, tout comme en France, en Espagne ou en Italie).