Nos nowcasts pour le T2 2025 délivrent un message positif entre croissance significative en zone euro (+0,3% t/t, après une croissance solide à 0,6% t/t au T1), accélération en France (+0,2% t/t) et rebond aux États-Unis. Pour ce dernier, le GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta (+0,9% t/t) anticipe un rebond de la croissance américaine après un T1 à -0,1% t/t en raison du profil très atypique des importations.
Par ailleurs, les exportations ont été soutenues au T1, dans un grand nombre de pays, par l’imminence de l’annonce de l’augmentation des droits de douane américains. Un contrecoup devrait pénaliser la croissance au T2, notamment en Chine et en Allemagne. Il devrait également affecter la croissance britannique. Même orientation à la baisse, mais plus mesurée, en Espagne et en Italie, tandis que le Japon retrouverait une croissance positive (après un T1 négatif).
Climat des affaires : amélioration en Europe Les enquêtes du mois de mai s’améliorent en Europe (sauf en France selon l’Insee) et confirment donc les surprises positives observées ces derniers mois, en particulier concernant l’industrie.
L’orientation est plus défavorable aux États-Unis, au Japon et en Chine.
Confiance des ménages : embellie Les enquêtes montrent une amélioration au mois de mai, singulièrement aux États-Unis (enquête du Conference Board ) et de façon plus modérée ailleurs (Europe, Japon).
La France fait toutefois exception, avec une rechute de la confiance des ménages. En Chine, les données de consommation sont plus mitigées en avril qu’en mars.
Marché du travail : positif, mais plus mitigé qu’auparavant Le taux de chômage se maintient à un bas niveau dans la plupart des pays. Il remonte toutefois au Royaume-Uni (plus haut depuis l’été 2021), où les destructions nettes d’emplois se poursuivent (comme en France).
Aux États-Unis, les créations d’emploi ralentissent, mais se poursuivent. En zone euro, les ménages craignent davantage le chômage (en particulier en France). Au Japon, la contraction des salaires réels se renforce. au T4).
Inflation : les bonnes surprises dominent L’inflation est repassée sous les 2% a/a en zone euro en mai (elle avait déjà franchi ce seuil en septembre 2024). Aux États-Unis, l’inflation reste contenue d’après les données d’avril. La Chine est toujours en déflation.
A contrario , les tensions inflationnistes se sont renforcées au Japon et au Royaume-Uni. Elles pourraient faire de même aux États-Unis (c’est en tout cas ce qu’anticipent les ménages et les économistes) en raison de la hausse des tarifs douaniers.
Politiques monétaires : assouplissements en Europe et en Chine Après la baisse du 5 juin, la BCE devrait clore son cycle d’assouplissement monétaire avec une dernière baisse de taux directeur de 25 pb en septembre. La BoE diminuerait le sien de 25 pb par trimestre jusqu’au T1 2026.
La Chine assouplirait son taux directeur de 10 pb par trimestre du T2 au T4. Aux États-Unis, le taux directeur resterait inchangé en 2025. Au Japon, le taux directeur serait relevé de 25 pb au T4.