La dégradation de l’environnement économique international depuis mars 2020 a mis un terme à l’appréciation de la livre égyptienne. En 2019, la hausse des recettes en devises et des investissements de portefeuille avaient fait s’apprécier la livre de 12% par rapport au dollar. Depuis février, l’Égypte fait face à des sorties massives de capitaux, provoquant une dépréciation modérée de la livre, de 1,2%, et une baisse de 11% des réserves de change officielles de la banque centrale (BCE).
À court terme, les recettes courantes devraient subir la chute des revenus du tourisme et du Canal de Suez (20% des recettes courantes au total). La liquidité en devises de la BCE (8 mois d’importations de biens et services en incluant les réserves tier 2) et le soutien financier du FMI devraient permettre à cette dernière d’atténuer la pression sur la livre, et ainsi de limiter l’inflation importée. Dans ce contexte, la livre pourrait continuer de se déprécier modérément, à un rythme proche de celui de l’inflation.