Le PMI des services a de nouveau progressé en mars, porté par la nette amélioration enregistrée en Italie et en Espagne alors qu’il s’est dégradé en France, se repliant de 50,2 à 49,1. Les ventes au détail de la zone euro - il est important de le souligner - ont dépassé les anticipations, avec +0,4 % en février par rapport au mois de janvier, et +2,8% par rapport à février 2018. D’autres chiffres publiés récemment pour la zone euro donnent aussi des raisons d’être confiant. Au quatrième trimestre 2018, le taux d’investissement des entreprises (formation brute de capital fixe divisée par la valeur ajoutée brute) a été de 23,7% (23,4% au troisième trimestre) et le taux des offres d’emplois a progressé à 2,3% (contre 2,1% le trimestre précédent).
Dans ces conditions, la stabilisation de la croissance du secteur manufacturier à court terme dépend aussi de l’évolution de l’incertitude, principal vent contraire de ces derniers mois. Selon des informations relatives aux négociations entre les États-Unis et la Chine, les chances d’aboutir à un accord semblent se renforcer. Sur le dossier du Brexit, les évolutions récentes ont montré combien il est risqué de se livrer à quelque pronostic que ce soit, mais une chose est sûre : éviter un Brexit sans accord — ce sur quoi se concentrent toutes les discussions actuelles — contribuerait manifestement à une réduction significative de l’incertitude pour les entreprises.